A la distillerie Bel Air, nous distillons par entraînement à la vapeur, procédé appelé “vapo-distillation”.

Les plantes sont mises dans le vase de l’alambic et de la vapeur à 96°C y est envoyée. C’est cette vapeur qui va extraire et entraîner les molécules aromatiques hors de la plante (rameaux, feuilles, fleurs). Une fois cette vapeur refroidie à la fin du circuit de l’alambic, on pourra récupérer l’huile essentielle.

“Extrait CO2” cela signifie que ces molécules aromatiques ont été extraites par un autre procédé que la vapo-distillation.

Il s’agit d’un procédé d’extraction qui fait intervenir le CO2 (gaz carbonique) à la place de la vapeur d’eau. Le gaz est rendu dans un état intermédiaire, presque-liquide, presque-vapeur, le fameux état “Supercritique”.

Cette méthode d’extraction donne un produit dont le parfum est plus proche de celui de la plante en plein air, mais nécessite pour le moment beaucoup plus d’énergie qu’une distillation à la vapeur.

Elle est donc réservée à certaines matières dont il est compliqué d’obtenir une empreinte fidèle par vapo-distillation. Cette différence vient entre autres du fait que l’extraction au CO2 se fait vers 32 ou 33 °C, et prémunit donc de certaines disparitions des molécules les plus volatiles.

Le produit final ne s’appelle pas “huile essentielle” car ce terme est régi par une norme ISO dont ce procédé ne fait pas (encore) partie.