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Huile essentielle de Niaouli bio : distillation

Huile essentielle de Niaouli bio : distillation

Le Niaouli est une plante originaire des îles Moluques, un archipel dans l’est de l’Indonésie. Cet arbre est aussi appelé « arbre à peau » en raison d’une écorce qui se défait peu à peu en grandes plaques… Envie d’en savoir plus ? alors cet article est fait pour vous !

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CÔTÉ HISTOIRE

Historiquement, l’homme a planté du niaouli dans de nombreuses régions tropicales pour différentes raisons :

  • le reboisement de zones marécageuses et inondées
  • l’exploitation de son bois
  • la récolte de ses feuilles pour la production d’huile essentielle
  • l’exploitation de ses fleurs et la production de miel

Pour ce qui nous intéresse ici, son huile essentielle a une odeur puissante. C’est la distillation des feuilles fraîches qui permet l’extraction de l’huile essentielle. C’est une des huiles essentielles incontournables pour les passionné·es d’aromathérapie.

 

Utilisation traditionnelle du Niaouli

A l’origine, plus que l’huile essentielle, c’était le Goménol® qui était recherché. Il s’agit d’une substance extraite de l’huile essentielle de Niaouli. Ce composé a été, et est toujours, commercialisé comme substance active dans certains médicaments. L’exploitation industrielle du Niaouli a débuté à la fin du XIXème siècle. Goménol®, une marque déposée en 1893 par la famille Prévert, est le nom donné à cette essence. Ce mot a pour origine le nom du village de Gomen en Nouvelle-calédonie.

Traditionnellement, les populations du pacifique utilisaient l’écorce la plus interne du Niaouli pour désinfecter et apaiser les brûlures et les démangeaisons diverses, le plus souvent sous forme de pansement d’écorces. Et moins connu en France, les abeilles de ces contrées lointaines butinent également ses fleurs et produisent un miel réputé pour être excellent.

L’homme l’a utilisé comme plante d’ornement dans de nombreuses contrées du globe. Parfois la plante s’est tellement adaptée qu’elle est devenue envahissante dans certains écosystèmes. Introduit pour cette raison par exemple en Floride, son expansion perturbe aujourd’hui les écosystèmes spécifiques des Everglades.

Toutefois à Madagascar, le Niaouli fut utilisé comme essence de reboisement dans certaines zones de la côte Est au début du XXe. Cette espèce s’est très bien acclimatée et s’est peu à peu étendue. Heureusement, son développement est aujourd’hui maîtrisé et ne représente pas (a priori) de menaces pour le biotope malgache.

 

Côté Distillation

La première distillation dont nous avons des témoignages écrits se déroula en 1862 à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Puis pendant la Première Guerre Mondiale, les médecins militaires réquisitionnèrent la production d’huile essentielle. En effet, ils connaissaient, et reconnaissaient déjà ses remarquables propriétés assainissantes.

Par la suite, on chercha surtout à produire du goménol®. Les producteurs extrayaient des huiles essentielles venant d’espèces différentes de Melaleuca, sans plus de distinction. Car ce gomenol pouvait se trouver dans les huiles essentielles extraites du cajeput en Indonésie, de l’arbre à thé en Australie ou encore du Niaouli en Nouvelle-Calédonie.

Depuis, c’est la demande en huiles essentielles de cajeput, de tea tree et de niaouli qui a augmenté. Les filières de production se sont structurées et des études ont été faites depuis les années 1990 sur les différences existant entre les substances extraites de ces différentes variétés de Melaleuca.

 

Différentes dénominations scientifiques ?

Par exemple, certains utilisaient sans distinction une seule dénomination latine pour deux plantes différentes : Melaleuca leucadendron, pour parler à la fois du Niaouli et du Cajeput. Ailleurs, on pourra lire dans certains ouvrages malgaches que le Niaouli se nomme en latin Melaleuca viridiflora Sol ex. Gaërtn.

Or, en 2001, M. Ramanoelina a comparé des échantillons de fleurs et de feuilles de Niaouli venant de Nouvelle Calédonie et de Madagascar.  A la suite des premières études qu’il a mené dans les années 90, le botaniste australien M. Craven a déterminé en 2003 des critères de reconnaissance des 3 espèces: Melaleuca cajeputi; Melaleuca viridiflora et Melaleuca quinquenervia. 

M. Craven a établi que le Niaouli Malgache appartenait bien à l’espèce Melaleuca quinquenervia (Cav) S.T. Blake. Autrement appelé aujourd’hui “Niaouli vrai”.

Chez notre partenaire distillateur à Madagascar les récoltes de feuilles sont manuelles. Et là-bas, ils récoltent les feuilles plusieurs fois dans l’année, sauf de novembre à janvier car c’est la saison des pluies. Puis la distillation artisanale de feuilles fraîches peut commencer …

 

Côté botanique

Le Niaouli est une plante de la famille des Myrtacées et plus précisément du groupe Melaleuca. Groupe qui compte plus de 300 plantes différentes. Or, comme nous l’avons vu précédemment, lorsqu’on parle du Niaouli malgache, son nom complet est bien le suivant : Melaleuca quinquenervia (Cav) S.T. Blake

Le Niaouli pousse à différentes altitudes allant du niveau de la mer jusqu’à 900 m d’altitude, et sur tous types de sols à quelques exceptions près (roches ultrabasiques). Et, il se plaît particulièrement sur les terrains humides, voire marécageux.

Côté malgache, les populations de niaouli de la côte Est sont plutôt des arbres de petites tailles, 2 m de haut. Et cela facilite grandement les récoltes de feuilles pour les cueilleurs. De plus grands arbres allant jusqu’à 15 m de haut peuvent aussi se trouver dans les zones occasionnellement inondées.

Et en Australie, des spécimens de Niaouli culminent à 25m de haut ! Impressionnant n’est-ce pas ?

 

Sources

http://madadoc.irenala.edu.mg/documents/11641_MANUEL%20DU%20NIAOULI.pdf

http://madarevues.recherches.gov.mg/IMG/pdf/terre-mg24_3_.pdf

https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/HuilesEssentielles/Fiche.aspx?doc=huile-essentielle-niaouli

https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT2018SA0096.pdf

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